Habitué d’une techno expérimentale volontiers noisy et déstructurée à la façon d’un Raster-Noton du caveau, Kvitnu semble encourager cette année les musiciens auxquels on s’attendait le moins à reléguer les beats au second plan. En attendant la sortie dans tout juste un mois d’un Lost Direction qui verra Submerged, patron de l’écurie Ohm Resistance et…
Orga est seulement le troisième album de Sum Of R depuis 2008. Presque dix ans d’exploration et de recherche tous azimuts, à traquer les plus sombres recoins de l’ambient et de la psyché humaine. Presque dix ans à polir sa mystique et ses idées noires pour les faire tenir toutes entières dans sa musique. Et aujourd’hui,…
Un titre habité, d’emblée, pour poser le décor. Deux minutes de nappes anxieuses qui enferment de suite. On reconnait certes Convulsif mais ce n’est plus tout à fait la même chose. Hunting For Teeth se montre bien plus souterrain et solennel que l’ensemble de CD3 où, pourtant, ces sons-là n’étaient pas exclus. Sur ce titre, on dirait qu’ils…
Troisième album déjà et pourtant, toujours cette même sidération. Pas d’accoutumance, encore moins d’endurcissement face aux déflagrations sursaturées de la créature texane. Elles cueillent comme au premier jour, vrillent le cortex et écorchent les tympans exactement de la même façon. L’entité Quttinirpaaq est profondément barbelée et n’amalgame que du malaisé. Rien pour le confort de l’auditeur mais rien…
De prime abord, si l’on s’en tient au line-up (Jamasp Jhabvala, violon et électronique ; Christian Müller, clarinette et électronique ; Loïc Grobéty, basse et chant ; Maxime Hänsenberger, batterie), on s’attend à ce que des mélopées voluptueuses s’échappent des enceintes et recouvrent l’espace d’un tapis électroacoustique élégant et charnu. On attend du jazz. En…
On vous le disait pas plus tard qu’hier, le Portugais André Consciência, pensionnaire de notre compil’ Elsewhere l’année dernière avec un morceau particulièrement déstabilisant de son projet phare Babalith, fait partie de ces besogneux artisans de l’ombre – aux deux sens du terme – que l’on ne quitte jamais longtemps des yeux. Après God’s Sleeping…
Cette lugubre association entre le dark-droneux bulgare Mytrip et son homologue harsh allemand Human Larvae débute sur les bourrasques cauchemardesques et viciées du second, une petite vingtaine de minutes vouées à contenir les élans voraces de quelque chimère rugissante de haine et de désespérance mêlées, griffant inlassablement les parois bétonnées de sa prison pour mieux…
Un arcane. Rien de moins, rien de plus. Une enclave hermétique dédiée au noir et rien qu’à lui. La couleur générale, les sensations provoquées, les images et émotions convoquées, tout part de là et tout y ramène irrémédiablement. À tel point que l’on pourrait y voir une sorte de concept, une pose ou, en tout…
Avant de s’attaquer de front au vertige harmonique du drone avec l’excellent Cause Primaire, c’est sous le pseudo de Oizak que Cyrod fit en début d’année ses premières sorties hors du champ gravitationnel terrestre. Exit le shoegaze discordant, le post-punk déliquescent, la synth-pop décalée et autres errements électriques aux confins de la noise, du krautrock…
Soyons clairs, si vous ne devez écouter qu’une sortie de l’Anglais ce printemps il faudra que ce soit Conductor, requiem pour l’ère de l’électricité joué par un orchestre de machines moribondes qui marquera assurément notre année drone. Lâché dans la foulée en libre téléchargement, ce nouvel EP est forcément moins ambitieux, moins escarpé aussi mais…
